L’histoire de la formation professionnelle forme un volet encore peu exploré de l’histoire des sociétés européennes, non seulement du fait de ses structures plus complexes que celles de l’enseignement « général » mais également du fait du statut social moins prestigieux qui lui est accordé.
Encore plus méconnue est la place tenue par les filles et les femmes au sein des différents dispositifs nationaux, comme si leur formation à un métier ne constituait pas un enjeu. Or, dès le dernier tiers du xixe siècle, l’éducation professionnelle des femmes est discutée et se développe modestement aux côtés d’une offre de formation majoritairement masculine. Au-delà de la mosaïque des situations nationales, deux dynamiques principales sont à relever. L’une renvoie au mouvement d’émancipation des femmes que l’accès à la formation professionnelle et donc au marché du travail qualifié a rendu possible. L’autre interroge, dans le cadre de sociétés fortement impactées par les deux révolutions industrielles, la contribution des formations à la construction d’un marché du travail fortement segmenté selon le genre.
Encore plus méconnue est la place tenue par les filles et les femmes au sein des différents dispositifs nationaux, comme si leur formation à un métier ne constituait pas un enjeu. Or, dès le dernier tiers du xixe siècle, l’éducation professionnelle des femmes est discutée et se développe modestement aux côtés d’une offre de formation majoritairement masculine. Au-delà de la mosaïque des situations nationales, deux dynamiques principales sont à relever. L’une renvoie au mouvement d’émancipation des femmes que l’accès à la formation professionnelle et donc au marché du travail qualifié a rendu possible. L’autre interroge, dans le cadre de sociétés fortement impactées par les deux révolutions industrielles, la contribution des formations à la construction d’un marché du travail fortement segmenté selon le genre.