Depuis 1800, le mouvement vers une scolarisation obligatoire et prolongée a des conséquences plus importantes pour les filles que pour les garçons, dans les pays européens ; car, en 1800, l’éducation des filles est considérablement à la traîne par rapport à celle des garçons.
Au début du xixe siècle, les écoles sont divisées de manière stricte, à la fois entre les sexes et les classes sociales. L’enseignement primaire s’adresse aux pauvres, alors que l’enseignement secondaire est principalement réservé aux garçons riches. À partir du milieu du siècle, un réseau plus vaste d’écoles permet aux filles de poursuivre leurs études, notamment au sein de programmes à vocation professionnelle ou destinés à former des enseignants. Entre 1850 et les années 1920, de nombreux pays rendent l’enseignement élémentaire obligatoire pour les deux sexes, et des établissements secondaires non mixtes réservés aux filles sont créés. Les mouvements féministes font la promotion de l’éducation des filles, y compris dans les colonies. Les femmes, notamment les religieuses, présentes au sein de « missions civilisatrices » encouragent la création d’écoles dans l’empire et en Europe. À partir de la période de l’entre-deux-guerres, la généralisation des établissements d’enseignement secondaire, ainsi que la disparition des écoles non mixtes constituent les changements les plus radicaux dans les systèmes éducatifs. Après 1945, le nombre d’élèves fréquentant les écoles secondaires connaît une très forte augmentation.
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La notion de genre